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Notre perception de la mort est largement influencée par notre entourage, tant au niveau de la culture que de l’environnement. Il n’est donc pas surprenant que les cérémonies funéraires soient composées de différents rituels à travers le monde.

Au-delà des croyances religieuses, les cérémonies funéraires servent à commémorer la vie du défunt tout en offrant du réconfort aux proches endeuillés. Les rituels qu’on y pratique changent de région en région pour être le reflet des cultures.

Découvrez 3 traditions funéraires qui diffèrent énormément de celles des Québécois !  

3 traditions funéraires pratiquées à l’étranger qui vous surprendront

Dans les pays occidentaux, les funérailles sont traditionnellement des événements sereins et très sérieux. Les invités se revêtent de noir et pleurent la disparition d’un être cher. Les rituels funéraires auxquels nous sommes habitués sont loin d’être synonymes de fête.

Pourtant, ce n’est pas de même dans plusieurs cultures à travers le monde. Au Mexique, par exemple, on dédie une journée entière à la fête des morts. C’est dans une ambiance festive qu’on célèbre l’âme des défunts avec des banquets, des parades et des chants.

Voici 3 traditions funéraires pratiquées à l’étranger qui vous surprendront !

Le Ghana : Des funérailles dansantes

En 2015, une dame a partagé une vidéo des funérailles de sa belle-mère sur les réseaux sociaux. La chorégraphie des porteurs de cercueils dansants — les « dancing pallbearers » — est rapidement devenue virale. Pour une audience occidentale, ce spectacle est assez surprenant. Certains esprits plus conservateurs pourraient sentir un malaise ou encore être choqués face à ces images.

Pourtant, au Ghana, les mots d’ordre quand on assiste à une cérémonie funéraire sont joie, convivialité et ambiance festive. La piste de danse est souvent pleine à craquer de gens qui bougent aux sons d’un DJ alors que cocktail et nourriture abondent. Selon MapExpress, les funérailles ghanéennes typiques coûtent entre 15 000 et 20 000 dollars.

La dépouille du défunt est exposée dans un cercueil personnalisé afin de rendre hommage à la vie de ce dernier. L’être aimé est envoyé dans sa nouvelle vie — les Ghanéens croient en la vie après la mort — par des chants d’adieu qui servent à ouvrir le contact avec l’autre monde et à faciliter le deuil.

Le cimetière suspendu de Sagada

À 8 heures de route de Manille, capitale des Philippines, se trouve une petite municipalité nommée Sagada. Ce que cette petite communauté d’environ 12 000 habitants a de si spécial ? Un rituel funéraire très peu commun : les cercueils des défunts de la tribu igorot sont suspendus aux falaises de la région ainsi que dans plusieurs des cavernes de la vallée.

À Sagada, chaque individu qui en est capable fabrique son propre cercueil de son vivant. Après le décès, le corps est embaumé et exposé en position assise sur une chaise. La période de visitation dure quelques jours. La dépouille est ensuite déposée dans le cercueil en position fétus, ce qui faciliterait le passage vers la vie après la mort. Le fait de placer le cercueil en hauteur aurait rapproché l’âme des défunts des cieux, en plus de leur permettre de veiller sur leurs proches.

Pour des raisons logistiques, ce rite vieux de plus de 2000 ans est aujourd’hui en voie de disparition. En fait, il semblerait que le dernier cercueil aurait été suspendu il y a environ 12 ans.  

De nos jours, les morts sont enterrés dans un cimetière. Au lieu d’allumer des chandelles, on y allume des petits feux. Tous les 1er novembre, durant le panag-apoy, le cimetière est illuminé par des centaines de feux alors qu’un prêtre anglican bénit les tombes.

La danse des morts à Madagascar

À Madagascar, les funérailles se déroulent en deux étapes : une première cérémonie a lieu lors de l’enterrement et permet à l’esprit du défunt de passer dans le monde des morts. La seconde étape aura lieu plusieurs années plus tard.

Les famadihana, ou « retournement du corps », ont lieu tous les 5 à 7 ans. Les dépouilles des défunts malgaches sont exhumées et les ossements enveloppés dans un tissu de soie qui porte les couleurs de la famille. Les porteurs déposent ensuite les restes enveloppés sur leurs épaules et, entourer des membres de la famille du défunt, les font danser au rythme de chansons joyeuses.

Après ce moment de communion, le corps est réenterré à l’envers. S’ensuit une grande fête où l’on partage nourriture et boissons alcoolisées. La cérémonie peut avoir lieu plus d’une fois si, dans les années suivantes, un proche rêve que le défunt lui demande une autre famadihana.

Cette tradition découle d’une croyance qui veut que l’âme d’un défunt ne puisse atteindre l’après-vie seulement lorsque ses ossements sont complètement décomposés. L’âme des défunts qui n’ont pas été exhumés demeurerait dans un état suspendu, incapable d’atteindre l’autre monde. 

Les rituels funéraires au Québec : Un vent de changement ?

Récemment, les traditions funéraires québécoises tendent à s’éloigner tranquillement des cérémonies sobres du passé. Les célébrations de vie sont de plus en plus populaires chez les gens souhaitant commémorer le départ de l’être cher autrement.  

Ce qu’il faut garder en tête, c’est que le but est d’honorer la volonté du défunt et d’apporter réconfort aux proches endeuillés, peu importe la façon de procéder.

Que ce soit le jour des funérailles ou simplement quand vous en sentirez le besoin, peut-être vous laisserez-vous inspirer par les traditions du monde pour dire au revoir à un proche ?

Sources :